Indépendance énergétique au Togo : Le projet Respite, financé à hauteur de plus de 39 milliards de Fcfa, est porteur de grands espoirs

Le Togo ne veut plus avoir à dépendre de quelqu’un en termes de production d’énergie électrique pour doter sa population d’électricité. Partout sur le territoire, des infrastructures sont construites et des mécanismes solaires sont mis en marche pour lutter contre l’obscurité. Le projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire (Respite) en fait partie. Il porte d’immenses objectifs.

Le développement durable recherché par le pays implique qu’il prenne des dispositions. L’une d’elles est l’utilisation d’une énergie renouvelable, capable de préserver la santé des habitants dans un cadre de vie sain. C’est pourquoi l’État penche vers l’énergie solaire. En février 2023, une convention de financement du projet Respite a été signée pour donner plus de vigueur au domaine énergétique au Togo. Le montant est de 60 000 000 de dollars, ce qui représente 39,7 milliards de francs CFA. Il servira à diversifier les sources de production énergiques pour un pays qui veut faire passer la production des énergies renouvelables de 03 mégawatts à 200 mégawatts d’ici 2030. Un autre objectif est de multiplier la production d’énergies vertes et d’atteindre 50% de part du renouvelable dans son mix énergétique.

De l’énergie propre et à coût abordable En ligne avec la stratégie nationale d’électrification, Respite va mobiliser des ressources pour un accès universel à l’énergie f iable et moins coûteuse. Il vise à augmenter rapidement la capacité d’énergie renouvelable connectée au réseau du Tchad, du Liberia, de la Sierra Leone et du Togo ; et de renforcer l’intégration régionale dans le secteur de l’électricité.

Le projet qui accorde une priorité aux ménages vulnérables dirigés par des femmes et qui va aider à atteindre un taux d’électrification intermédiaire de 75% en 2025, est structuré autour de 03 principales composantes. La première est la construction d’une centrale solaire à Dapaong d’une puissance de 30 MWc sur une superficie de plus de 115 hectares comprenant une ligne d’évacuation de l’énergie. La seconde composante est l’électrification rurale qui prévoit l’installation de plus de 1 800 lampadaires pour l’éclairage public et le raccordement de 12 100 ménages. La dernière partie est l’assistance technique au secteur.

P.N.