Admin - 15/09/2023 - 0 Comment(s)
«La Presse au contacte du coton»
La FNGPC COOP COOP CA remobilise les acteurs de la filière pour une campagne 2023 – 2024 réussie
Au Togo, dans la dynamique la relance de la filière coton, les acteurs déploient des actions et sont à pied d’œuvre pour relever les différents défis. En baisse de régime ces derniers temps face aux crises mondiales et surtout frappé de plein fouet l’année derrière par de nouveaux espèces de ravageurs, le secteur se revitalise avec la détermination de ses acteurs.
Plus encore les producteurs se réjouissent des accompagnements des différents partenaires et surtout de l’Etat togolais qui a apporté un appui financier de taille au secteur à hauteur de plus de 6 milliards de FCFA.
La Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton, Société Coopérative avec Conseil d’Administration du Togo (FNGPC COOP - CA), cheville ouvrière des actions a réuni ce mercredi 13 septembre 2023 en collaboration avec l’Agence AGRI MEDIA les journalistes venus de tout le Togo pour une visite des champs de coton.
Cette sortie du terrain dénommée ‘’La Presse au contacte du coton’’, a permis à la FNGPC COOP - CA de mettre en valeur les efforts que déploie le réseau des producteurs de coton et les cotonculteurs de tout le pays pour la relance effective de cette filière stratégique dans la croissance de l’économie nationale. Après avoir constaté de visu l’évolution de la culture du cotons dans les champs de production à Notsè, les professionnels des médias ont visité le siège de la FNGPC - COOP CA à Aveta à Atakpamé avant de prendre part à une conférence débat.
La Conférence débat des cotonculteurs
Officiellement ouverte au nom du ministre en charge de l’Agriculture par le Directeur des semences et des plants, la Conférence débat présidée par M. KOUROUFEI Koussouwè, président du Conseil d’Administration de la FNGPC COOP - CA, est organisé autour du thème «La FNGPC COOP CA, une plateforme des producteurs de coton engagés pour l’émergence de la filière cotonnière au Togo». L’objectif visé pour la campagne 2023 - 2024 est de produire 93 500 tonnes de cotons. Il s’agit à travers cette conférence de renforcer les capacités des acteurs et de partager avec la population via les médias les perspectives de la filière coton au Togo.
Malgré les efforts consentis dans le domaine le secteur du coton connaît une chute ces dernières années. Selon les chiffres les recettes sont de 116579 tonnes en 2019-2020; 67180 tonnes en 2020-2021; 58000 tonnes en 2021-2022 et à 46500 tonne de 2022-2023. En plus de cela, la production est confrontée à des défis d’ordre structurel entre autres la non performance des systèmes de production, la faible capacité des groupements des producteurs du coton et l’accès limité des producteurs aux services financiers. C’est la raison pour laquelle les producteurs travaillent d’arrache pied afin de parvenir à de meilleurs résultats à cette nouvelle campagne.
Dans la perspective des 93500 tonnes visés, les producteurs de coton ont déjà emblavé plus de 100 000 ha de superficie de coton graines, soit une réalisation de 95%. M. KOUROUFEI Koussouwè, le président du Conseil d’Administration de la FNGPC se réjouit déclarant que l’horizon s’annonce prometteur.
« Les producteurs de cotons font déjà leur part. Pour les encourager et les motiver à pouvoir répondre bien efficacement aux souhaits de tous, il est important et indispensable que les efforts de ces derniers soient accompagnés en termes de disponibilité des intrants notamment les engrais et les produits phytosanitaires. C’est vraiment impératif car le constat est réel. Cette campagne grâce aux conditions pluviométriques favorables, beaucoup de superficies ont été emblavées sur toute l’étendue du territoire et principalement dans les grandes zones de production. Mais seulement les engrais ne suffisamment comme il se doit pour que le traitement des champs de coton soient efficace. C’est le lieu d’attirer l’attention de notre partenaire qu’est la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) pour que les dispositions idoines soient prises afin que les cotonculteurs se rassurent de notre engagement à les accompagner dans leur volonté de contribuer à la richesse du pays», a-t-il souligné avant de remercier le gouvernement pour les 6 milliards accordés au secteur afin de faire face aux différents défis à l’occasion de cette nouvelle campagne.
Pour sa part le représentant du ministre en charge de l’agriculture M. Djobo Solizama, Directeurs des semences agricoles et Plants, le grand défi aujourd’hui reste en effet l’amélioration de la productivité et des rendements en renforçant le leadership des groupements afin de faire plus que les années précédentes. Il se dit persuadé que la NSCT «qui joue un rôle clé dans le renforcement et l’accompagnement des producteur de coton et des parties prenantes de la filière coton permettra d’apporter les résultats tangibles et ainsi marqué les bases solide d’une nouvelle été dans la production cotonnière du Togo.»
Plusieurs communications ont été développées lors de la conférence débat. Outre le thème principal de la conférence, les échanges se sont déroulés autour des thèmes notamment «les efforts de la recherche pour la lutte contre les jassides » et «la place du coton dans l’économie nationale»
Visite des champs de production de coton
Les journalistes ont donc visité les champs de production de coton dans la commune de Haho 1 à plus de 25 km de Notsè dans les villages de AGOTO et KPEKPATSE pour suivre l’évolution de la campagne. Sur le terrain, les producteurs sont dévoués à œuvrer pour maintenir la production et garantir la qualité de l’or blanc qui contribue énormément à la croissance économique du pays.
La productrice Mme Monongou Namana se félicite pour les acquis et les relations nouées grâce à la fédération. « Grâce à ce coton ici moi personnellement et presque toutes les autres productrices avons bénéficié beaucoup. Parce que quand nous faisons le coton la saison suivante, nous faisons également le maïs. Avec cette rotation nous qui sommes de vraies productrices de coton sommes de vraies productrices aussi de mais. Grace à ce coton je me suis enregistrée dans la FNGPC. Et pour y adhérer il faut être productrice pendant plus de 3 ans et faire au moins une tonne et plus à l’ha pour trois ans avant d’être dans fédération», a-t-elle souligné avant d’inviter les hommes à autoriser leurs femmes de produire du coton.
Les problèmes l’année dernière dans la filière avec l’arrivée d’une nouvelle espèce de ravageurs appelés Jassides ont pu être maîtriser grâce aux molécules mises à la dispositions des producteurs par la NSCT. C’est une nouvelle espèce qui a fait beaucoup de ravages l’année dernière à en croire M. Ayéva Bassarou, Directeur du centre de Recherche agronomique Savanes humides. Pour lui pour mieux réussir la production les stratégies conseillées aux producteurs consistent à ne pas attendre forcement une grosse pluie avant de semer, maintenir les cotonniers en bonne santé en utilisant les bons intrans en faisant une protection phytosanitaire. Et l’intérêt de faire le traitement phytosanitaire est de faire une bonne récolte. Au minimum six traitements est fait au Togo.
Tout compte fait la psychose du jasside est donc passée. Les produits sont disponibles et les traitements sont en cours. Pour le président du Conseil d’Administration la campagne s’annonce bien avec la bonne pluviométrie. « Au cours des deux dernières campagnes la production a chuté. Nous avons donc fait la remobilisation lors de cette campagne et l’Etat nous a accompagné avec des appuis multiformes en subventionnant les produits et nous pu atteinte 100 000 ha par rapport à l’année dernière où 67 000 ha ont été utilisés», a-t-il fait savoir.
FNGPC COOP CA
Mise en place depuis 2005, la FNGPC COOP CA a pour mission de représenter et de défendre les intérêts des producteurs et de la filière cotonnière et partant contribuer à l’amélioration des revenus et conditions de vie des cotonculteurs. Elle œuvre pour la mobilisation des producteurs et la recherche constante des solutions idoines permettant d’améliorer les productions et les rendements de professionnaliser davantage les groupements des producteurs.
K.Y.
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