
03
Octobre 2019
Entretien avec Mme Kadje Faramammiè, présidente de l’association AFIP-TOGO - « LES JEUNES FILLES DOIVENT ÊTRE DONC BIEN INSTRUITES ET BIEN QUALIFIÉES POUR POUVOIR ÊTRE RÉELLEMENT AUTONOMES »
Entretien avec Mme Kadje Faramammiè, présidente de l’association AFIP-TOGO - « LES JEUNES FILLES DOIVENT ÊTRE DONC BIEN INSTRUITES ET BIEN QUALIFIÉES POUR POUVOIR ÊTRE RÉELLEMENT AUTONOMES »...
Après l’EPP Kitidjan le 1er mars 2019, AFIP-TOGO (Africa Femmes
Initiatives Positives), l’association qui s’engage pour la promotion du
leadership féminin organise une journée de sensibilisation à l’intention
des jeunes filles du CEG Aképé-Noépé le Vendredi 11 octobre 2019.
L’activité
s’inscrit dans le cadre de la Journée Internationale de la Jeune Fille célébrée
le 11 octobre dont le thème cette année est « "Avec elle: Encourager
l'instruction et la qualification professionnelle des filles ». Votre
journal est allé à la rencontre de la présidente de l’association Madame Faramammiè Kadje qui est
revenue sur cette journée en clarifiant et donnant des précisions sur
l’importance du thème de cet important rendez-vous. Lisez plutôt!
Mme Kadjé Faramammiè
Bonjour ! La Journée Internationale de la Jeune Fille est pour bientôt. Et
cette année, l'association AFIP-Togo, que vous présidez s'illustrera encore. Le 11
Octobre 2019 vous aurez une activité. Avant d'y revenir. Dites-nous dans quel
contexte s'annonce cet événement ?
Merci de vous
intéresser aux activités de notre association AFIP-TOGO. Notre activité du 11
octobre prochain entre dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la jeune fille
vise à mettre en lumière les besoins des jeunes filles et à répondre aux défis
auxquels elles font face dans leur vie quotidienne. Cette journée, reconnue
officiellement par les Nations-Unies depuis 2012, promeut également
l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux.
Après Lomé, plus
précisément à l’EPP Kitidjan le 1er mars 2019, AFIP-TOGO, votre association
organise une journée de sensibilisation pour les jeunes filles du CEG
Aképé-Noépé le Vendredi 11 octobre 2019. Pourquoi avez-vous porté votre choix
sur cet établissement ? Et qu'est ce qui s’y passera ?
Pour AFIP-TOGO,
intensifier des actions de sensibilisation en direction des jeunes filles,
c’est les préparer à devenir des femmes épanouies et responsables de demain.
Nous ne pouvons pas croiser les bras et attendre que des miracles se produisent
pour changer les mentalités en ce qui concerne le regard qu’on a toujours eu de
la jeune fille dans nos milieux et aussi, les mentalités des jeunes filles
elles-mêmes qui doivent prendre conscience de qu’elles représentent d’abord
pour leur famille et aussi pour l’humanité toute entière.
Nous avons voulu
sortir de Lomé un peu pour nous rendre à Aképé-Noèpé pour partager nos
expériences personnelles avec les jeunes filles de cet établissement en leur
faisant comprendre qu’il existe au Togo, tout proches d’elles des femmes qui
ont réussi et qu’elles peuvent leur servir de modèles à suivre. Notre souhait
étant d’étendre nos activités sur toute l’étendue du territoire national, nous
avons voulu commencer par une localité proche de Lomé où les jeunes filles ont
besoin de nos conseils pour mieux se recentrer sur leur avenir.
"Avec elle:
Encourager l'instruction et la qualification professionnelle des filles",
c’est le thème retenu cette année par les Nations-Unies pour la célébration de
cette journée. Quel prix accordez-vous à
ce thème ?
AFIP-TOGO attache
une grande importance à ce thème car ce thème porte lui l’un des objectifs de
notre association, à savoir : ”encourager l’éducation et la formation professionnelle de la
jeune fille”. Le 1er mars 2019, le thème de notre sensibilisation était
« Je suis jeune fille, j’aime l’école ». C’était l’occasion pour nous
de faire comprendre aux jeunes filles l’importance de la réussite scolaire et
le message était bien assimilé par les intéressées. Donc le thème de cette
célébration cadre bien avec nos objectifs.
C’est pourquoi nous voulons encore
une fois sensibiliser des jeunes filles d’un autre milieu et d’une autre
tranche d’âge en leur inculquant qu’il est impératif qu’elles réussissent leurs
études afin de se faire une place de choix dans la société et cette réussite ne
peut provenir que d’elles-mêmes par la volonté et la détermination. Nous allons
surtout insister sur le fait qu’il faut qu’elles se tiennent loin des comportements
à risques qui peuvent entraîner des grossesses précoces, Les MST et le VIH
SIDA.
A l’AFIP, notre slogan est « parce que les femmes sont
l’avenir » et nous ne pouvons pas faire sans les jeunes filles, femmes de
demain. Les jeunes filles doivent être donc bien instruites et bien qualifiées
pour pouvoir être réellement autonomes.
En prélude à cette
célébration avez-vous un message particulier pour les parents et surtout ceux
ayant des jeunes filles ?
Je suis consciente
qu’il n’y a pas un mode d’emploi « standard » en matière d’éducation
à donner aux enfants, notamment aux jeunes filles, mais les parents doivent
faire l’effort d’éduquer leurs filles à ne pas sentir « inférieures »
ou « faibles » par rapport aux garçons. Il faut laisser de côté les
stéréotypes basés sur le genre.
En général, il a été constaté que les filles
dès l’âge de 6 ans considèrent déjà les
garçons comme ayant plus de chances d’être brillants et plus aptes aux
activités pour personnes « vraiment intelligentes » que leur propre
genre. Cet état de chose doit changer en commençant d’abord par la répartition
des tâches domestiques qui pèsent parfois plus sur les filles que les garçons
qui ont souvent tendance à aller jouer dehors pendant que les filles s’attèlent
aux tâches ménagères.
Aussi, les parents doivent inculquer à leurs filles les
notions de responsabilité et les soutenir en les encourageant dans leur désir
de réussir dans leurs études ou leur apprentissage d’un métier. Les parents
doivent donc investir dans l’éducation des filles pour les rendre compétitives
sur le marché de l’emploi afin qu’elles puissent être sur bonne voie pour
développer leur plein potentiel dans leurs emplois futurs.
La Rédaction